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Les sens, les orifices et le Feng Shui

Blog de : 8Maisons

Entre l’Asie et l’Occident, il existe de nombreuses passerelles mais nous ne les voyons pas car celles-ci n’ont pas le même sens pour nous ou pour eux…

 

Parmi elles, il existe une passerelle que j’oserai personnellement franchir, celle qui fait référence aux  5 sens, à notre perception concrète du monde : la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et le goût.

En Asie, la perception du monde est annoncée par les 9 orifices du corps humain, par où nous émettons et recevons celui-ci : les 2 oreilles, les 2 yeux, les 2 orifices nasaux, LA bouche, LE conduit urinaire (pour les hommes et pour les femmes, il n’est pas question de sexe) et L’anus.

En Occident, nous parlons donc de sens, là où les asiatiques parlent d’organes.

 

En Occident, nous parlons de besoins vitaux visant à satisfaire nos besoins : manger, boire, dormir, satisfaire ses besoins naturels (uriner et caguer) et se protéger. Sans la satisfaction de ces besoins, nulle question de parler de besoins culturels et spirituels…

En Asie, cette notion de besoin est déjà induite dans la notion d’orifices. Ils distinguent également la notion de nourriture que le corps évacue, ainsi que l’élimination des fluides corporels, les urines. En Asie, une expression dit : « C’est dans le fumier que poussent les plus belles plantes ». Le lien entre l’homme et la nature, en Asie, se trouve ainsi bouclé.

Nous n’en faisons pas mention pour notre part  de cette étape en Occident, considérant cela comme quelque chose de sale, d’impur, ce qui est étonnant ! Désireux je nous démarquer, nous avons oublié notre rattachement à cette nature dont nous venons, ce qui est regrettable.

 

Il en est de même en Feng Shui...

En Asie, tout est Feng Shui. Les gens simples diront que le Feng Shui, c’est du bon sens, avant tout ! Ce qui n’est pas faux, mais en Asie, mieux vaut se méfier des apparences. Les mots « Feng » et « Shui », qui désignent respectivement les mots « vent » et « Eau » sont déjà en eux-mêmes un défi à notre logique occidentale.

En Asie, on y parle de sens, d’états et de confrontation entre un état gazeux et un état liquide. On y parle aussi d’échange avec le frottement entre ces deux états. Enfin, nous parlons d’une seule et même chose : l’énergie qui constitue cette confrontation, Qu’est-ce que le vent ? Qu’est-ce que l’eau ? Qu’est-ce que le mouvement ? Les asiatiques ont trouvé une réponse, tout cela est le Chi (ou Qi). In extenso, il y est aussi question d’argent et de richesses, d’échanges et de stockages, du Yin et du Yang en somme.

En Occident, nous avons privilégié l’instrumentalisation. Tout ce qui sort de nos usages, que nous ne comprenons pas et n’arrivons pas à expliquer,  à mesurer, à analyser en mots est considéré comme mystérieux, sectaire, dangereux. Tout comme notre perception du monde, nous nous retrouvons donc prisonnier de nos sens, ces fameux sens mentionnés plus haut… En somme, pour nous rapprocher de la vie, il nous suffirait de retrouver le lien entre l’homme et la nature, soit lâcher prise…, envisager un « après », avoir satisfait nos besoins vitaux. C’est ce que nous pourrions appeler de la « poésie », en référence à l’abstrait, l’inexplicable, le mystérieux…

 

Nous y arrivons bien au travers de la culture, de la religion et des affaires. Pourquoi ne pourrions-nous pas le faire vis-à-vis de notre environnement ? C’est ce qu’ont réussi à faire les asiatiques en comprenant et en gérant l’abstrait. Le vent devient Yang et l’eau devient Yin. Partant de là, tout devient clair, logique, compréhensible.

 

Voilà donc éclairci la relation entre les sens, les organes et le Feng Shui. Plus que de bon sens, il est donc question d’écoute, en somme…

 

Internettement votre.

Olivier Benvenuti