Soumis par Renammabeille le 4 juillet, 2012 - 21:55
Permettez-moi de vous faire l'aveu de ma surprise à la découverte de cette pensée du jour pour le moins déconcertante sur un site consacré à la spiritualité. Qu'un personnage aussi peu spirituel que Napoléon puisse, même pour quelques jours, y être élevé au rang de référence, avec de surcroît une citation qui traduit une vision aussi négative de l'être humain, voilà qui porte à se demander si la personne qui a fait le choix de cette sinistre pensée en a bien perçu toute la portée avant de la mettre en ligne ici. Un aphorisme affreusement mysanthrope qui laisse entendre que nous n'avons d'amis qu'aussi longtemps que les circonstances, principalement matérielles, tournent à notre avantage, et que les amis des bons moments disparaissent aussitôt que le vent de la fortune nous est défavorable... Si certes il s'agit d'un constat avéré dans nos relations avec les êtres non spirituels (des êtres de la nature qui ont pris forme humaine mais qui ont depuis longtemps renoncé à toute mise en lien avec leur âme originelle), et malheureusement il y en a beaucoup en ce monde, si certes l'Empereur eut à la fin de sa carrière de tyran sanguinaire quelques raisons légitimes de penser ainsi (lâché par ses frères eux-mêmes alors qu'il les avait largement gâtés au temps de son illusoire et éphémère gloire personnelle), je trouve curieux pour ne pas dire de mauvais goût, de trouver ici une citation qui risque fort d'inciter vos lecteurs au pessimisme le plus absolu quant à l'aptitude des humains que nous sommes à la gratitude. Ou bien faut-il accorder à la personne qui nous gratifie aujourd'hui de cette impériale maxime, le bénéfice de l'indulgence au motif qu'elle peut avoir été proposée précisément pour provoquer la réflexion et un sursaut du discernement spirituel, ou encore qu'elle peut aussi être interprétée comme signifiant: "Vous n'attirerez l'amitié de vos frères en humanité qu'en adoptant une attitude spirituelle positive propre à exprimer le bonheur quelles que soient les circonstances de la vie, et à l'attirer pour les autres." C'est une interrprétation qui aurait à tout le moins le mérite d'enjoliver fortement une sentence qui originellement n'est franchement pas belle... mais au prix d'un détournement total de l'intention de signification de son auteur! Qu'il me soit permis de poser la plume virtuelle en émettant le souhait que ce que je considère comme une erreur de parcours soit rapidement remplacée comme pensée du jour, par quelque parole spirituelle dont votre site a d'ordinaire le secret. N'y a-t-il donc pas assez de beaux sujets de réflexion avec les trésors que nous lèguent les vrais maîtres spirituels à travers les âges? Le monde d'Omkar, j'ose le dire, nous avait habitués à de bien meilleurs choix que celui-ci. On se ressaisira vite, je l'espère !
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Permettez-moi de vous faire l'aveu de ma surprise à la découverte de cette pensée du jour pour le moins déconcertante sur un site consacré à la spiritualité. Qu'un personnage aussi peu spirituel que Napoléon puisse, même pour quelques jours, y être élevé au rang de référence, avec de surcroît une citation qui traduit une vision aussi négative de l'être humain, voilà qui porte à se demander si la personne qui a fait le choix de cette sinistre pensée en a bien perçu toute la portée avant de la mettre en ligne ici. Un aphorisme affreusement mysanthrope qui laisse entendre que nous n'avons d'amis qu'aussi longtemps que les circonstances, principalement matérielles, tournent à notre avantage, et que les amis des bons moments disparaissent aussitôt que le vent de la fortune nous est défavorable... Si certes il s'agit d'un constat avéré dans nos relations avec les êtres non spirituels (des êtres de la nature qui ont pris forme humaine mais qui ont depuis longtemps renoncé à toute mise en lien avec leur âme originelle), et malheureusement il y en a beaucoup en ce monde, si certes l'Empereur eut à la fin de sa carrière de tyran sanguinaire quelques raisons légitimes de penser ainsi (lâché par ses frères eux-mêmes alors qu'il les avait largement gâtés au temps de son illusoire et éphémère gloire personnelle), je trouve curieux pour ne pas dire de mauvais goût, de trouver ici une citation qui risque fort d'inciter vos lecteurs au pessimisme le plus absolu quant à l'aptitude des humains que nous sommes à la gratitude. Ou bien faut-il accorder à la personne qui nous gratifie aujourd'hui de cette impériale maxime, le bénéfice de l'indulgence au motif qu'elle peut avoir été proposée précisément pour provoquer la réflexion et un sursaut du discernement spirituel, ou encore qu'elle peut aussi être interprétée comme signifiant: "Vous n'attirerez l'amitié de vos frères en humanité qu'en adoptant une attitude spirituelle positive propre à exprimer le bonheur quelles que soient les circonstances de la vie, et à l'attirer pour les autres." C'est une interrprétation qui aurait à tout le moins le mérite d'enjoliver fortement une sentence qui originellement n'est franchement pas belle... mais au prix d'un détournement total de l'intention de signification de son auteur! Qu'il me soit permis de poser la plume virtuelle en émettant le souhait que ce que je considère comme une erreur de parcours soit rapidement remplacée comme pensée du jour, par quelque parole spirituelle dont votre site a d'ordinaire le secret. N'y a-t-il donc pas assez de beaux sujets de réflexion avec les trésors que nous lèguent les vrais maîtres spirituels à travers les âges? Le monde d'Omkar, j'ose le dire, nous avait habitués à de bien meilleurs choix que celui-ci. On se ressaisira vite, je l'espère !
Bigre! :-)