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Une alimentation riche en graisses saturées nuit au cerveau.

C'est ce qui ressort d'une étude canadienne publiée dans la revue Neuropsychopharmacology et citée par le Journal de Montréal

Stéphanie Fulton, chercheuse à l’Université de Montréal et au Centre de recherche du CHUM ­(CRCHUM) explique : « Nos recherches démontrent qu’indépendamment du gain pondéral et de l’obésité, une alimentation riche en gras saturés peut nuire au fonctionnement des circuits cérébraux étroitement associés aux troubles de l’humeur, à la toxicomanie et à l’hyperphagie »

Selon les chercheurs,  les acides gras peuvent traverser la barrière hématoencéphalique qui sert à réguler le milieu dans lequel baigne le cerveau pour le séparer du sang.

Ces acides s’accumulent dans les tissus du cerveau et pourraient provoquer une inflammation, ce qui expliquerait qu’ils nuisent au bon fonctionnement du cerveau. De façon semblable à l’effet qu’ont les mêmes acides gras sur les tissus du foie.

En outre, les acides gras saturés créent un phénomène semblable à la tolérance aux drogues, qui fait que les personnes qui en consomment perdent la sensibilité du système de récompense, ce qui les pousse à consommer toujours plus de mauvais gras. Cercle vicieux qui entraîne toujours plus de prise de poids et de détérioration du cerveau.

Les acides gras saturés se trouvent notamment dans les graisses animales (fromage, beurre, viande, lard, etc.) mais aussi dans l'huile de coco et de palme. Cette dernière étant malheureusement omniprésente dans la nourriture industrielle. Principalement dans la nourriture industrielle frite, et donc ... dans les frites.

En revanche les graisses non saturées (monoinsaturés, aussi appelés oméga-9, présents dans l’huile d’olive, de noix, d'arachides, d’avocat - polyinsaturés oméga-3 présents dans l'huile de lin de noix, de graines de chanvre et polyinsaturés oméga-6 présents dans l'huile de soja, de maïs, de tournesol) n'ont pas ces propriétés néfastes. Ce sont de 'bons gras', mais sensibles à l'oxydation et qui ne doivent pas être portés à haute températures, sinon ils se détériorent et peuvent même devenir des graisses saturées. C'est par exemple le cas de l'huile de lin qui se dégrade ainsi même à basse température.

C'est, à contrario, la tenue à la température et leur faible capacité à rancir (oxydation) qui fait que les industriels utilisent les acides gras saturés ou mauvais gras, huile de palme en tête à cause de son coût peu élevé.

Mais direz-vous, comment s'y retrouver dans tout ça ? Comment puis-je savoir si un gras est bon pour moi ? La chimie je n'y connais rien !

Il y a une règle simple : les 'bons gras' sont liquides à la température ordinaire. Voyez l'huile d'olive, de noix, etc. Les 'mauvais gras' sont solides à la températures ordinaire. Voyez le beurre, le saindoux, la graisse du lard, et l'huile de palme, qui, même si on ne le sait en général pas, est elle aussi solide à la température ordinaire.

Une autre règle très simple est de lire la composition des aliments que vous achetez. Et ce faisant, fuyez les graisses hydrogénées. L'hydrogénation sature partiellement ou totalement de bons gras, pour les rendre adaptés à un usage industriels, mais dans ce cas, pour parler succinctement, ils deviennent de mauvais gras...