Skip to content Skip to navigation

Le Mendiant et le Maharadja

Il était une fois, dans la ville de Jaipur, un pauvre homme qui vivait en mendiant le jour et dormait dans les rues la nuit.

Toute la journée, dans les rues, il tendait sa coupelle de terre cuite à qui voulait bien lui donner l'aumone.

Ainsi, il passait ses journées à errer de rue en rue pour quémender sa pitance ou quelques pièces.

Un jour, alors que le grand Jubilé battait son plein et que toute la ville était en liesse, il aperçut le long cortège du Maharadja qui défilait saluant son peuple.

"C'est ma chance" se dit-il "le Maharadja va être généreux en ce jour . Le Maharadja est toujours généreux avec les pauvres."

Passant entre les badaux qui s'étalaient le long du cortège, il se frait un chemin, s'arrete net devant le char, tends sa petite coupelle de terre cuite et demande l'aumône au Maharadja :

"Votre grandeur, Prince de Jaipur, grand sage et plein de bonté , donneriez vous une petite pièce pour un pauvre mendiant ?"

Entendant le mendiant, celui-ci le regarda et lui demanda :

"Et si je te donne mendiant, toi, que vas-tu me donner en retour ?"

Déçu de cette réponse, le pauvre homme, la main tremblante, sortit alors de sa besace un paquet de riz.

Lentement, il l'ouvrit et tendit le paquet, au Maharadja qui s'impatientait .

"Je n'ai que quelques grains de riz à vous donner votre grandeur"

Le Maharadja prit alors le paquet, le regarda et prit un grain de riz à l'intérieur. Ce faisant, il le referma et le rendit au mendiant sans même lui jeter un regard. Alors, il fit signe de la main au cortège de reprendre sa route, et sans mot dire, il s'en alla.

Dépité, le mendiant remit le paquet dans sa besace et s'en alla.

Le soir venu, alors que toutes et tous faisaient encore la fête, le ventre creux et sans foyer, il décida d'ouvrir son paquet de riz pour en manger quelques grains.

Et qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit dans sa main qu'il avait maintenant des grains de riz en or.

"Que n'ai-je pas été plus généreux !" S'exlama t'il. "Pourquoi donc, ne lui ai-je pas donné tout mon riz !"

Commentaires

Trop souvent on attend tout des autres, sans vouloir trop donner, en oubliant que le retour est à la hauteur de notre générosité.

bonga