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Les chaines sont à mes pieds

Le soufi Abubakr Wasseti visite un asile d'aliénés. Il y rencontre un jeune homme chargé de fers, de lourdes chaînes aux chevilles, qui chante, rit et fait des pas de danse.

- Comment peux-tu te réjouir ainsi ? demande le soufi.

- Ô maître ignorant ! s'esclaffe le fou. Les chaînes sont à mes pieds, non dans mon cœur.

Extrait du texte persan Taskerat-ul-Owliya (La Vie des grands hommes de Dieu)

Pour le sage, l'éveillé, ni les chaînes ni la folie ne sont celles du commun des mortels.