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Une question de temps

Blog de : 8Maisons

Cher lectrice, cher lecteur,

Voici un moment que je n’ai pas pris la plume pour vous parler d’un sujet qui m’anime et qui, je l’espère va vous intéresser.

J’ai décidé pour cet article de parler du temps, cette notion abstraite et pourtant bien concrète qui voit défiler autant nos vies que les événements qui la composent. Ceci est une approche personnelle et j’invite les gens à participer par leurs commentaires à cet article.

Tout commence au réveil. Nouvelle journée et nouveaux objectifs. On distinguera les lèves-tôt des lèves-tard et surtout ceux qui prennent le temps de se réveiller. Le réveil est une question d’ancrage dans le monde réel. De là découle notre perception du temps et la façon de l’appréhender.

A force d’observer mes proches et la vie qui m’entoure, ainsi que ma propre façon de vivre les choses, je réalise que le temps ne s’écoule pas de la même façon pour tout le monde.

Imaginez de l’eau qui passe dans un tuyau d’arrosage. La quantité d’eau, une fois le robinet ouvert reste constante mais selon que vous comprimiez ou non le bout du tuyau, la pression change. Un instant peut devenir trépidant ou pas et pourtant, c’est toujours le même débit d’eau qui passe par le tuyau. Donc, pour résumer, notre façon de prendre le temps dépend de la façon dont nous appuyons sur l’extrémité du tuyau. Cela fait-il du temps une perception consciente, un acte volontaire ?

A cette question, j’emploierai plutôt le mot intensité : intensité à vivre le temps, à l’appréhender, à le « ressentir ». Nous ne vivons pas le temps de la même façon selon qu’un moment est agréable ou non. Le fait de vivre l’instant nous rapporte à nos 5 sens.

Quand vous dégustez un plat fin, vous sollicitez le sens du gout, de l’odorat voire le sens du toucher. Quand vous vous travaillez, vous concentrez votre attention sur des sens bien précis comme le toucher ou l’audition. Vous entrez en vous-même, concentré sur la tâche que vous effectuez. En résumé, vous appuyez sur l’extrémité du tuyau d’arrosage. De cet état découle la notion de plaisir ou de dégout.

Mais si nous nous affranchissons de ces repères, de ces actions concrètes un moment, lors d’un moment de relaxation ou de méditation, que reste-t-il de notre perception du temps ? Nous réalisons que ce n’est que de « l’eau » qui s’écoule. Mais d’où vient cette eau et ou va t’elle ? C’est à ce moment que nous entrons dans la vraie notion de temporalité. Le présent serait le bout du tuyau que nous tenons et par lequel nous « contrôlons » notre débit personnel du temps. Mais en amont et en aval, que vaut notre intervention ? Elle n’existe tout simplement pas. Le temps est impalpable, inaccessible et pourtant il prend tout son sens : il prend tout son sens au travers de la perception que nous en avons.

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Une autre question m’a aussi animée : le débit du temps est-il constant ? Certaines personnes disent que le temps est actuellement plus court que celui de ces dernières années, un peu comme si le robinet n’avait pas le même débit.

Nous vivons à l’ère de l’informatique et du numérique, où les repères que nous connaissons ne cessent de disparaitre. Une machine ne dort jamais et n’a pas besoin de marquer de temps de pause. Si elle tombe en panne, on la répare. Dans le domaine des finances, les transactions se font à présent en nanosecondes… autant dire qu’elles sont quasi-instantanées. Dans l’actualité, nous vivons l’information minutes par minutes soit presque comme si nous y étions.

Que fait l’homme dans ce cas : la seule chose à faire : s’adapter. Mais, ce faisant, nous changeons notre perception du monde et du temps.

Je constate, par exemple, que dans le monde du travail, il devient difficile voire périlleux de prendre du temps pour s’adapter à un poste. Un intérimaire doit être tout de suite opérationnel. Ce qui est dangereux pour l’intérimaire autant que pour l’employeur mais le temps est devenu un enjeu économique.

Sans entrer plus avant dans le sujet, je retiendrai donc que notre perception du temps a évoluée. Cela ne remet pas en cause le temps mais notre perception beaucoup moins… tolérante de la réalité.

Toutefois, si nous prenons le temps de respirer et développons le lâcher-prise, notre perception du temps retournera à la normale.

 

Internettement votre.

 

Olivier Benvenuti