Skip to content Skip to navigation

Comment cesser de se pourrir la vie

Blog de : fabrice

Vous avez peur de déplaire, de ne pas être à la hauteur, d'être pris en faute, vous vous sentez coupable, vous vous en voulez… Parfois, vous avez le sentiment d'être un imposteur.

Vous vous mettez la pression. Vous ne savez plus comment vous apaiser.

Dans cette conférence-atelier, le 13 mars à Paris et le 14 mars à Genève, je voudrais expliquer ce qui se passe dans ces moments-là.
Pourquoi nous vivons une telle situation et comment faire pour nous en libérer.

Car il n'y a pas de fatalité.

Nous croyons bien faire, mais il nous manque une clé.

La clé : apprendre à s'aimer

Vous êtes sans doute dubitatif ! S'aimer semble impossible, niais ou encore abstrait. Et puis on nous a dit que c'était égoïste… Or c'est pourtant là qu'est la clé !

Il faut réhabiliter le narcissisme… dont le sens est complètement dévoyé.
Narcissique, c'est devenu une insulte !

Comme si le fait de s'aimer, de se considérer était une faute ! Comme si on pouvait trop s'aimer ! Comme si le fait de s'aimer allait nous couper des autres ?

En réalité, c'est d'avoir considéré qu'être narcissique est une faute, de nous être tous convaincus qu'il fallait à tout prix éviter de l'être qui nous empoisonne. Cela nous conduit à vivre dans une méfiance envers nous-même, à ne pas nous respecter, à penser que nous n'en faisons jamais assez pour les autres.


Peinture : François Habert

Pourquoi le véritable mythe de Narcisse s'adresse à nous

Le mythe chez les Grecs et les Romains ne signifie nullement l'enfermement en soi-même, mais le fait de se méconnaître. Narcisse ne se reconnaît pas dans l'eau de la rivière. Or c'est là, la clé de notre propre situation. Nous ne savons plus nous écouter, nous reconnaître, savoir ce dont nous avons légitimement besoin.

Lors d'une émission de radio à laquelle je participais, l'animateur, voulant se faire l'avocat du diable, me dit : mais Narcisse, il était quand même trop bête de ne pas se reconnaître ! Ce n'est pas très crédible !

Au contraire, lui ai-je répondu. C'est ce qui nous arrive à tous ! Une de mes très chères amies a fait un grave burn-out. Je la voyais de semaine en semaine s'épuiser. Quand je lui en parlais, elle ne m'entendait pas.

Pourquoi ? Parce qu'elle ne se voyait pas. Elle ne se respectait pas. Elle s'était oubliée.

Mathieu, qui enseigne dans les collèges la méditation, m'explique combien chaque fois qu'il parle de cet engagement aux élèves, ils en sont bouleversés. Les jeunes adolescents qu'il rencontre, n'osent pas parler de leurs angoisses, de leurs souffrances à leurs copains, et encore moins aux adultes. Ils ne veulent surtout pas demander de l'aide — ce serait pour eux un échec, une honte. Chacun croit que tout le monde va bien — sauf eux !

Autrement dit, on ne leur apprend pas à accepter leurs difficultés. On ne leur apprend pas que reconnaître leurs difficultés, leurs faiblesses, leurs peurs, loin de faire d'eux des faibles, leur permet de grandir.

Apprendre à s'aimer n'est pas ce que l'on imagine

Il faut tout reprendre. Apprendre à s'aimer n'est pas ce que l'on imagine. C'est réussir à se rencontrer dans toute sa beauté, mais aussi avec ses faiblesses. En pouvant accepter de les reconnaître.

Nous avons beaucoup de mal à articuler ces deux mouvements — or c'est ensemble qu'ils nous permettent de nous accomplir.

Mais comment faire ?

C'est tout l'enjeu de cette conférence-atelier où je présenterai pour la première fois de nouvelles pratiques et exercices.

Il faut vraiment changer le rapport que nous avons à nous-mêmes, à nos difficultés et à nos ressources, à ces ressources que nous avons négligées et qui dorment en nous.

Oui, il faut tout reprendre.

Fabrice Midal Ecole Occidentale de Méditation