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Simplicité & Ouverture

Blog de : fabrice

Enseignement donné par Fabrice Midal le 21 septembre 2011, à Paris

Bienvenue dans l’Ecole Occidentale de Méditation.

Pourquoi un tel nom ?

L’Ecole est un mot éminemment grec, directement calqué de schole, qui veut dire le temps de la liberté par opposition à celui de la servitude qu’est le travail qui doit mener à un résultat tangible. L’école est donc avant tout un espace de gratuité où l’on apprend à être humain ; voilà pourquoi nous appelons aujourd’hui école, sans plus trop savoir pourquoi, cet espace de formation de l’individu. Une telle liberté est la condition d’un travail très singulier, un travail sur notre propre être.

Autrement dit, il faut distinguer le travail qui est l’épreuve de la liberté — travail sur soi c'est-à-dire sur sa propre humanité — du travail assujetti à une finalité.
Je n’ai pas pensé, quand j’ai fondé l’Ecole Occidentale de Méditation, que Lacan, chassé de l’IPA (International Psychoanalytical Association) créa, à soixante trois ans, en 1964, l’Ecole Freudienne de Paris — choisissant ce mot d’« école » et non celui de société ou d’association. Ce choix hautement significatif le plaçait à la fois dans l’horizon grec et dans une méditation sur le sens du travail.

Car à la différence d’une association, l’école tient sa légitimité du travail réel — du travail au sens de ce qui fait croître la plus grande liberté et repose sur la plus grande liberté. Et l’Acte de fondation que rédigea Lacan frappe par son insistance sur cette dimension : « Rappelons que la pire objection que l’on puisse faire aux sociétés de forme existante, est le tarissement du travail, manifeste jusque dans la qualité, qu’elles causent chez les meilleurs. Le succès de l’Ecole se mesurera à la sortie de travaux qui soient recevables à leur place. »
Je crois qu’aujourd’hui, la question est devenue décisive. Où peut-on encore apprendre ? Non des savoir-faire quantifiables, mais à être plus amplement humain, à se former au sens de ce que les grecs appelait la paidéia — la formation de l’être humain ? Toute école en ce sens est d’abord une façon de se mettre en dialogue avec ce que l’on nommait autrefois les « humanités ». Et toute école est menacée sur deux fronts : celui de l’institutionnalisation et celui de la restriction de l’éducation à l’acquisition de compétences professionnelles négociables sur le marché.

Occidentale, parce que nous sommes occidentaux et que ce n’est pas en devenant orientaux que nous comprendrons le sens de la pratique de la méditation, et plus amplement que nous pourrons répondre à la crise du monde moderne. Un malentendu très profond nous fait penser que si l’on devient un peu japonais ou un peu tibétain, on est alors plus proche du bouddhisme… Depuis mon ouvrage Quel bouddhisme pour l’Occident ? (Seuil, 2006), j’essaie de montrer la profonde illusion d’une telle croyance. Comme l’écrit dans un autre contexte Jean Beaufret : « Méfions nous des « voyages en Chine », même érudits. Il se pourrait qu’ils ne nous conduisent pas plus chez les Chinois que ne va chez les paysans Mme de Sévigné, jouant à se dépayser chez les faneurs ».
Les ouvrages sur l’Orient et le bouddhisme, qui restent si profondément marqués par une pensée occidentale, non explicite, généralement un mélange de christianisme ou d’anti-christianisme et de stoïcisme-scepticisme édulcoré, en témoignent. Il nous faut inventer un bouddhisme pour l’Occident, un bouddhisme nourri et éclairé par l’Occident. L’expérience de la méditation n’a aucun caractère spécifiquement oriental. Paradoxalement, c’est la seule manière de toucher à la moelle de la transmission du dharma. D’en entendre la véritable altérité. Non plus même un « bouddhisme » mais une manière de marcher dans les pas de Bouddha… Ici et maintenant.
Plus nous calquons nos usages et nos réflexions sur ceux d’un pays d’Orient, plus nous nous éloignons de la vérité du dharma. Plus nous nous crispons sur une doctrine, plus le grand souffle disparaît.

Mais il faut aller plus loin : il importe de retrouver la dignité de l’Occident— c'est-à-dire notre propre dignité. Ne pas accepter le ravage de toute notre civilisation au nom de la guerre économique, du règne de l’efficacité mesurable, des pseudo-urgences de la compétition. L’Occident n’est pas que l’espace d’une dévastation générale, mais aussi un chemin qui a donné au monde son visage et qu’il importe d’interroger plus avant.
L’Occident ne se montre pas. Nous en sommes les fruits mais sans en avoir conscience. Et ce n’est pas l’enregistrement des faits par les historiens qui nous permettra de le faire. Il faut ici nous engager dans un travail philosophique pour apprendre à repérer les lignes de forces qui constituent la généalogie de nos conceptions que Nietzsche déjà s’attacha à explorer.

Pour ce faire, le chemin c’est, dans l’Ecole, la Méditation qui permet de déplacer et de transformer nos points de repère, ces points de repères qui nous entravent, qui nous étouffent, pour donner place à une autre relation à nous-mêmes, aux autres et au monde. La méditation est, à l’époque du nihilisme, une formidable ressource pour retrouver le chemin de l’expérience — libre des méandres de la subjectivité, c'est-à-dire du moi-moi-même-et-encore-moi. Entrer dans l’expérience pour retrouver une direction.

L’Ecole Occidentale de Méditation est une école, à partir de ce « rien » qu’est la méditation, de cet insaisissable tout à fait singulier, qui n’est pas un savoir – et moi qui vous parle, il me faut vous le dire d’emblée, je ne suis pas détenteur d’un savoir – mais je suis en rapport à un « rien » qu’il s’agit juste d’ « entendre ». A chaque fois que nous l’oublions, nous participons de l’acharnement.
Nous oublions qu’il y a ce « rien ». Nous voulons que tout soit pris en main. Structuré. Additionné. Dominé. En ordre.
La catastrophe de notre temps vient de cet acharnement à nier le rien, à lutter contre le silence — et, si vous voulez, à nier du coup aussi bien l’amour, la mort, la tendresse, la bonté (qui sont autant de visages du rien qui ne cesse de nous regarder). Plus de place pour le rien, désormais entièrement masqué par l’efficacité mesurable.

 

« Oublions les choses, ne considérons que les rapports »

Pour essayer de vous montrer ce rien — et faire qu’il ne soit pas ramené à une question de vacuité orientale étrangère, mais une expérience toute simple qui peut nous concerner, pensons à Georges Braque qui toute sa vie a insisté sur le fait qu’il peignait non les choses, mais le rien entre elles qui les fait se tenir ensemble.
Je prends ici à dessein un artiste, non parce qu’il aurait une quelconque prééminence sur les autres métiers, mais parce qu’il est pédagogiquement un exemple particulièrement éclairant. Il ne demande pas d’efforts particuliers pour être compris, de vocabulaire technique à assimiler, il nous prête tout simplement ses yeux pour voir plus amplement le monde. Regardons un tableau de Braque et nous verrons l’urgence secrète du vide !

Braque est un peintre extraordinaire et en réalité mal connu. Une exposition sur Georges Braque est prévue dans deux ans à Paris, au Centre Georges Pompidou. Si elle est bien faite, elle permettra peut-être de découvrir le chemin d’une œuvre considérable. Enfin, on peut le souhaiter car malheureusement la plupart des expositions, loin de nous permettre d’y voir plus clair, nous privent d’un accès à l’œuvre présentée, comme en témoigne l’exposition organisée sur Monet au Grand Palais l’année dernière.

Braque a un parcours très singulier : entre 1906 et 1907, alors qu’il a vingt-trois ans, il ne peint que des chefs d’œuvre. Tout ce qu’il fait est d’une profondeur et d’une liberté éblouissantes. On considère alors que ce travail appartient au fauvisme — pour tenter de nommer l’éclat coloré qui jaillit alors de ses tableaux mais aussi l’enthousiasme qui l’habite.

Ensuite il invente cette chose inouïe que l’on a appelé le cubisme — une façon de structurer l’espace pictural qui a changé toute l’histoire de l’Occident. Ce qui l’intéresse ce ne sont pas les choses, mais l’espace entre les choses. Etonnant renversement. Renversement que l’on peut comprendre comme une façon de découvrir la dimension la plus profonde de la méditation — non plus s’occuper de nos pensées, désirs et émotions, mais de l’espace entre eux.

Au lieu de seulement peindre une carafe et un verre, Braque peint l’espace entre les deux. L’espace qui rend possible qu’il y ait une carafe et un verre. Comme il l’explique : « Le rapport, seul, permet de définir la chose : une cuillère est impossible à concevoir sans la soupe à côté. C’est une chose abstraite, mais qui devient réelle quand on la met en action. Les bouddhistes disent « la réalité n’est pas ça, c’est le fait d’être ça ».
Le sens de la méditation, on y insiste jamais assez, vise à ne pas s’en tenir aux diverses conceptions mentales et émotionnelles qui nous envahissent, mais à toucher l’espace entre les pensées. A découvrir l’espace qu’est même toute pensée reconnue en sa vérité. A célébrer le rien.

C’est tout simple. Quand un être humain parle à un autre être humain, s’il ne voit pas l’espace qu’il y a entre eux il ne peut y avoir aucun rapport réel. Et en effet, le plus souvent quand nous parlons à quelqu’un, il manque cet espace qui permet d’écouter, qui permet de parler — de s’entendre.

Quand je vous parle, si je prends en compte l’espace, je vous laisse être et je laisse être ce que je dis. Mais si j’oublie cet espace, je ne vous parle plus du tout de la même manière… Je suis dans la communication ! La communication consiste à transmettre des informations. Mais quand je vous parle à partir du rien, je ne vous transmets pas des informations, je vous parle ! C’est tout à fait différent ! Les gens croient aujourd’hui qu’il leur faut apprendre à communiquer ! Non, il leur faut consentir au rien, accepter que celui avec qui je suis en rapport échappe à toute emprise, à toute compréhension. Qu’il ne fait rien comme je le voudrais ! Mais qu’il faut respecter la vérité de ce rapport qui nous lie ensemble et qui ne tient ni de ma subjectivité, ni de celle de l’autre, ni d'une objectivité quelconque.
Il nous faut consentir à une déprise décisive. Il faut donner droit à l’espace qui nous garde ensemble.

La méditation au fond c’est apprendre à parler, à entendre, à être — en donnant droit à l’espace qui nous tient d’avance ensemble.

Pour faire une rapide incise un peu difficile certes : le problème éthique principal n’est pas paradoxalement celui de l’altérité ( de respecter l’autre, sa différence, etc…) mais plutôt celui de laisser place au « rien ».
Ne pas être effrayé du rien, par l’espace entre la carafe et le verre, l’espace entre vous et moi.
Comment se rencontrer si on oublie ce rien qu’est tout rapport ? Un tel espace est même en vérité, la dimension la plus propre de la tendresse. Rien que l’on puisse cerner, saisir, comprendre.

Pendant des années, Braque travaille à peindre la diversité des rapports. Sa peinture, au cours des années trente, me touche beaucoup moins. Elle est certes savante, Braque étant peintre de manière éminente. Mais elle me semble manquer du grand souffle de ses premières œuvres et que l’on retrouve dans la peinture américaine de la fin des années quarante avec Pollock (qui sera au cœur de notre séminaire à la fin du mois).

Mais, ô surprise, Braque peint à la fin de sa vie les oiseaux— dans un profond renouveau qui est aussi une très ample simplification de son approche et de sa vision. Saint John Perse qui n’a jamais accepté d’écrire pour quiconque, rédige pour l’occasion l’un de ses plus extraordinaires poèmes, dont voici un extrait : « L’oiseau succinct de Braque n’est point simple motif. Il n’est point filigrane dans la feuille du jour, ni même empreinte de main fraîche dans l’argile des murs. Il n’habite point, fossile, le bloc d’ambre ni de houille. Il vit, il vogue, se consume — concentration sur l’être et constance dans l’être. » Si vous n’avez jamais lu Saint John Perse commencez par ce texte, c’est un des grands poèmes de l’histoire de l’Occident.
Braque peint aussi à la fin de sa vie ces paysages proprement commotionnants, une sorte d’épure d’une simplicité surprenante. Etrangement, ces derniers tableaux ne sont quasiment jamais montrés. Ils sont une autre méditation sur le rien – un rien entièrement intégré qui dissout les fixations du regard.

Braque a ainsi, d’un bout à l’autre de son existence été fidèle au rien. Dans un entretien, il explique : « Le système est l’ennemi de l’homme. Dès que vous prenez une position vous devez vous y conformer. Pourquoi limiter le champ ? Plus il est découvert et plus je suis heureux. C’est une recherche perpétuelle. Je me défends de toute logique ; chaque tableau est pour moi une révélation. »
Telle pourrait être la devise de l’Ecole Occidentale de Méditation. Exactement le contraire de tout ce qui est pour nous une institution. Garder le risque.

 

« No big deal »

La simplicité qu’offre tout rapport au rien, celle simplicité que découvre Braque, Chögyam Trungpa l’a nomma quelquefois « no big deal ».
Quand on pratique, on a des expériences diverses, on s’ennuie, on a mal au dos, on a envie de s’énerver contre quelqu’un, de coucher avec un autre, on est désespéré, on est heureux… Mais quoi qu’il se passe, on ne réagit pas, on ne juge pas son expérience, on ne fait rien. Autrement dit « il ne se passe rien », c’est « no big deal ». Vous êtes en colère : « c’est no big deal ». Vous avez une idée géniale : « c’est no big deal ». Quelle détente survient d’une telle attitude !

Voilà la simplicité. On découvre qu’au fond il y a quelque chose d’autre que toutes les histoires qu’on superpose à notre expérience. No big deal c’est ne pas prendre au sérieux tous les commentaires que nous faisons sans cesse sur notre expérience.
Le plus souvent pour nous c’est l’inverse. Nous avons tendance à prendre la moindre de nos émotions, la moindre de nos pensées, de nos convictions tellement au sérieux ! Tout est « big deal » !

Une telle affirmation pourrait être comprise de travers — comme une forme de découragement ou de nihilisme. Il n’en est évidemment rien. On peut faire les choses sérieusement, prendre sa vie en main sérieusement, sans se prendre au sérieux ! On peut faire les choses au mieux sans avoir besoin d’être crispé. C’est cela la simplicité !
Peut-être vous souvenez-vous de la fameuse anecdote de Paul Valéry dans « Degas, Danse, Dessin » : Paul Valéry rend visite à Degas, et tandis qu’ils conversent tous les deux, Degas enlève son peignoir, se met tout nu, pour s’habiller et se préparer à sortir dîner… Valéry est très surpris mais pour Degas c’est simple, c’est naturel, c’est No big deal ! Le naturel ! Impossible de le décider ou de le fabriquer.

Une très belle exposition de photographies de Brancusi vient de s’achever au Centre Georges Pompidou ; j’ai été frappé d’y découvrir une part décisive de l’œuvre du sculpteur. Brancusi disait « La simplicité n’est pas un but dans l’art, mais on arrive à la simplicité malgré soi en s’approchant du sens réel des choses. La simplicité, c’est la complexité elle-même, et il faut se nourrir de son essence pour connaître sa valeur »

Une grande phrase se remarque en ce qu’elle ne vient pas confirmer ce que nous savions, mais nous éveiller. A l’encontre de ce que l’on serait enclin à penser, Brancusi affirme que la simplicité n’est pas un but dans l’art — impossible de l’atteindre. Elle peut vous être octroyée parce que vous avez fait ce qu’il fallait, mais vous ne pouvez ni la saisir ni la vouloir. On arrive à la simplicité malgré soi, en s’approchant du sens réel des choses. Autrement dit, c’est la vérité qui donne la simplicité. Simple est le contraire de facile…car on ne touche au simple qu’au prix d’un intense travail.
Si vivre était facile, nous n’aurions pas besoin de pratiquer la méditation.

Le rien est complètement vivant

On ne peut pas garder le simple, le mettre dans un bocal qu’on poserait sur sa cheminée. Je crois que quelqu’un qui serait « zen », toujours calme, ne laissant jamais rien trainer, jamais irrité, jamais en colère… ne serait plus vraiment humain. Se crisper sur le simple, ce n’est pas le trouver !

Malheureusement, il existe un grand malentendu sur ce sujet. J’ai rencontré il y a peu, une femme qui s’était rendue pendant une année dans un centre tibétain et qui me parlait de son expérience : lorsqu’elle pratiquait, elle vivait des moments de paix fabuleux, « elle se sentait proche du nirvana ! » me dit-elle. Et puis quand elle revenait à sa vie quotidienne, à son métier de professeur, c’était l’enfer, elle retrouvait ses élèves au prix d’une grande tension.
Elle a finalement arrêté de pratiquer.

J’ai tenté de lui expliquer qu’en réalité, pratiquer la méditation devrait être aussi éprouvant que d’enseigner dans une école ! Si, quand elle est sur le coussin, elle ne trouve pas cela difficile, parfois même rageant, elle s’égare !

C’est tout à fait simple. On ne peut pas vivre sa vie en essayant de créer un monde idéal. Et il importe de dire que la pratique de la méditation peut être ardue, que l’on y traverse des difficultés, que l’on y rencontre des obstacles.

Il s’agit plutôt, comme le disait d’une manière frappante Antonin Artaud, « d’ameuter la vie ». Pratiquer la méditation, ce n’est pas partir au Club Med ! Ce n’est pas s’enfermer dans un monde à part, c’est se confronter de façon toute simple à la réalité de ce que nous vivons, moment après moment, à entrer en rapport avec toutes les tonalités de la réalité.
C’est seulement si nous ne recherchons pas quelque chose — comme le nirvana ! — qu’alors nous pourrons découvrir la simplicité, le rien que Braque scrute. Alors, tout peut devenir la pratique. Même affronter une classe difficile. On cesse de cataloguer son expérience entre spirituel et non spirituel. La pratique traverse alors notre expérience quotidienne toute entière.

La description de cette femme éclaire le double nœud dans laquelle nous sommes pris : chercher à vivre dans la méditation un état de calme — au lieu de simplement s’ouvrir à ce qui est — et du coup souffrir de toutes les expériences où nous ne retrouvons pas ce calme. Quelle tension pénible !

Tout l’enjeu de la pratique, c’est de montrer que cette attitude - chercher le calme et refuser toute tension - est précisément la source de notre enfermement.
Pour le dire autrement, la méditation telle que le Bouddha la présente ne vise pas à nous rendre calme mais à nous éveiller, c'est-à-dire à ouvrir notre cœur et notre esprit !

 

Ouvert et simple

A un dîner de famille, j’ai eu bien du mal à expliquer que si je pratiquais ce n’était pas pour atteindre le nirvana — lieu de toutes les projections et rêves — mais simplement pour entrer en rapport à la réalité, à ce qui est ainsi. Tel quel.
Pratiquer la méditation, c’est lier ensemble la simplicité d’une absence de calculs et l’ouverture qui fasse être le rien comme rien. Car, s’il faut cultiver le simple de « no big deal », nous avons aussi besoin de la grande liberté. Du risque.
Ainsi on découvre le rien, l’entre, l’espace ouvert !

Fabrice Midal Ecole Occidentale de Méditation