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Pourquoi pratiquer la divination ?

Blog de : jmb

Le tirage du Yi jing

C’est avec deux traits de base que le langage du Yi jing s’est fondé. Un trait continu ou yang pour dire oui et un trait discontinu ou yin pour dire non. Les traits qui forment un hexagramme sont à la base du langage binaire.

?? li?ng yí (deux symboles) sont les deux principes, figurés par deux sortes de traits primitifs  ?? yáng yí ou principe yang qu’exprime une ligne continue, ?? y?n yí ou principe yin qu’exprime une ligne divisée; ces lignes forment, superposées deux à deux, les ?? sì xiàng (quatre images), et, superposées trois à trois, les ?? b? guà (huit trigrammes); les trigrammes superposés deux à deux ?? chóng guà, forment les 64 hexagrammes qui sont ainsi composés chacun de ?? liù yáo (six lignes), dont l’ensemble symbolise les interactions des deux principes fondamentaux, ci-dessus mentionnés, de la simple loi du changement constant ? yì. On appelle encore les six lignes d’un hexagramme, comptées de bas en haut, ?? liù wèi ou six positions, le trigramme inférieur ?? nèi guà (intérieur) ou ? zh?ng (correct), le trigramme supérieur ?? wài guà (extérieur) ou ? hu? (regrettable).

La configuration d’un tirage peut correspondre soit à des chiffres pairs 6 ou 8 (on obtient alors un ?? y?n yáo ou trait yin figuré par une ligne divisée), soit à des chiffres impairs 7 ou 9 (on obtient alors un ?? yáng yáo ou trait yang figuré par une ligne continue). Répétée six fois, l’opération de base aboutit ainsi à la formation, de bas en haut, de l’un des 64 hexagrammes, objet d’interprétation. Les 6 et 9 sont les traits mutants qui renvoient à un hexagramme de perspective représentant une projection du concept en rapport avec une question précisément posée.

Apprendre et interpréter le Yi jing

Il y a un temps pour apprendre et un temps pour interpréter le Yi jing. En fait comme dans toute pratique ayant un lien avec la philosophie chinoise, il est généralement demandé à un certain moment de désapprendre afin que l’intuition puisse avoir sa place dans l’interprétation.

L’étude du Yi jing est basée sur l’aspect mathématique de son langage binaire et sur sa logique de transformation qui met en jeu la dualité des deux pôles dans le grand tout (taiji).
Ensuite vient l’étude du texte traditionnel qui disons n’est pas simple par le fait qu’il s’agit du chinois et dont les sources remontent à l’origine même de ce langage très ancien.

L’interprétation devrait alors être un moment où la confiance est primordiale et où l’intellect ne devrait en principe pas surpasser l’intuition. En fait les meilleures interprétations sont bien souvent les plus brèves et les plus rapides. Chacun choisi sa méthode et selon sa connaissance, il est possible d’y voir plus ou moins clair.

Le Yi jing est comme la trame de l’étoffe, il révèle le plan secret du monde et donne des indications sur sa genèse et sa destination. Comme il n’est humainement pas possible de calculer le temps zéro et la réelle distance nous séparant d’un centre absolu de l’univers entier, les méthodes d’astrologies ne peuvent pas vraiment prédire un futur exact, voire ne rien prédire du tout. Le Yi jing ne prédit en réalité aucun futur, il calcul le présent et démontre la direction.

L’avantage du Yi jing est qu’il utilise le hasard, autrement dit ce qui nous échappe, qui est comme une matrice dans laquelle nous grandissons jusqu’au jour où nous devrions sortir et réaliser l’éveil.