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Empathie, compassion et souffrance

Blog de : lungtazen

Quand on se sent mal ou souffrant le temps de méditation est un acte de bonté envers soi même.

En fonction de la fatigue, il n’est pas toujours facile de pouvoir se poser sur un siège pour faire cette méditation, alors il faut la pratiquer comme on peut, quitte à prendre un temps de présence quand nous sommes au lit. Mais cette dernière pratique n’est à faire qu’en dernier recours, car souvent le sommeil est plus fort que la présence et même si s’endormir dans cet état peut présager d’un bon sommeil nous sortons du cadre général de la méditation (il existe dans le bouddhisme tantrique un yoga du sommeil).

Méditer sur la douleur, c’est se pauser, face à soi-même, face à son mal, sans chercher à y apporter une réponse, une solution, simplement on entre en lien avec l’émotion, la douleur qui s’en dégage. C’est ce qu’on appelle l’empathie (rentrer dans la souffrance en grec ou compassion en latin).

Parfois ce n’est pas rassurant d’affronter sa peine, mais le temps qu’on peut y rester, aussi court soit-il, est un grand moment de douceur et de bonté envers soi-même.

Faire cela impose de la volonté car ce n’est pas si simple qu’il y paraît. Même si dans un 1er temps cela peut paraître égoïste c’est un apprentissage pour entrer en compassion avec les autres êtres en souffrance.

Mais pratiquer la méditation amènerait aussi une baisse de la sensibilité à la douleur. :

(Extraits d’un article lu sur Vulgariz.com ) :

Selon des chercheurs de l’Université de Montréal, la méditation Zen,  contribue au soulagement de la douleur. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Psychosomatic Medicine, révèle que les adeptes de la méditation Zen sont moins sensibles à la douleur et ce,qu’ils soient dans un état méditatif ou non, que des personnes qui nepratiquent pas la méditation.

Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont recruté treize adeptes de la méditation expérimentés ayant un minimum d’environ 1 000 heures de pratique et les ont soumis à un test de tolérance à la douleur et ils ont comparé leur réaction à la douleur à celles de treize autres sujets qui n’ont jamais pratiqué la méditation. Il s’agissait de 10 femmes et de 16 hommes âgés de 22 à 56 ans.

Le test de tolérance à la douleur était simple : une plaque chaude était pressé par intermittence sur les mollets des sujets et ce, à des températures variables. Le degré de chaleur initialement à 43 degrés Celsius était élevé graduellement pour atteindre jusqu’à 53 degrés Celsius, selon la sensibilité des sujets. Alors que plusieurs adeptes de la méditation ont toléré la température maximale, aucun des sujets témoins n’a pu le faire.

Les adeptes de la méditation Zen ont réduit la sensation de douleur grâce à une respiration plus lente, c’est-à-dire 12 respirations à la minutepar rapport à 15 respirations à la minute en moyenne pour les autres participants.

« Le fait de ralentir la respiration semble certainement correspondre à une diminution de la douleur et peut influer sur le contrôle de la douleur en relaxant le corps. Alors que des études antérieures ont démontré que la méditation a une influence sur les aspects émotionnels de la douleur, nous avons découvert que la sensation elle-même ainsi que la réaction émotionnelle sont différentes chez les adeptes de la méditation. »

Le constat? Une diminution de 18 % de la douleur chez les adeptes de la méditation.

« Si la méditation peut modifier la réaction à la douleur chez une personne et par conséquent lui permet de diminuer la prise d’analgésique nécessaire pour soulager ses maux, ce serait un grand pas en avant »

lire l’article intégral

Attention de ne pas prendre cela pour un nouveau miracle, mais j’ai déjà eu l’occasion de dire que personnellement, souffrant toute la journée de douleurs (fibromyalgie) la pratique de la méditation zen à bonne dose me permet de ne plus user d’antalgique et de morphinique comme je le faisais auparavant.

Lung Ta Zen http://lungtazen.wordpress.com/