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La méditation

Blog de : lungtazen

Lu sur Portalmundos

Krishnamurti utilise le mot méditation pour désigner quelque chose d’entièrement différent de la pratique d’un système quelconque ou d’une méthode particulière pour contrôler l’esprit. Lors d’une intervention publique à Bombay en 1971, il parla longuement de la méditation et de ses implications.

Un esprit qui est en méditation ne s’intéresse qu’à la méditation, non pas à celui qui médite. Le méditant est l’observateur, le censeur, le penseur, l’expérimentateur, et quand celui qui expérimente, le penseur, est présent, alors il est préoccupé de réussite, de gain, d’accomplissement, d’expérience. Et cette chose qui est intemporelle ne peut être expérimentée. Il n’y a pas d’expérience du tout. Il y a seulement ce qui ne peut pas être nommé. « Vous savez, dans tout ceci il y a différents pouvoirs comme la clairvoyance, le fait de lire les pensées d’un autre – ce qui est chose des plus écœurantes : c’est comme lire des lettres qui sont privées. Il y a différents pouvoirs. Vous savez ce dont je parle, n’est-ce pas ? Vous les appelez « siddhis » * n’est-ce pas ? Savez-vous que toutes ces choses sont comme des bougies au soleil ? Quand il n’y a pas de soleil il y a l’obscurité, et alors la bougie et la lumière de la bougie deviennent très importantes.

Mais lorsqu’il y a le soleil, la lumière, la beauté, la clarté, alors tous ces pouvoirs, ces siddhis – qui développent divers centres, chakras, kundalini, vous connaissez toute cette affaire – sont comme la lumière d’une bougie ; ils n’ont aucune valeur du tout. Et lorsque vous avez cette lumière, vous ne voulez rien d’autre. » [70]

La méditation est l’un des plus grands arts dans la vie – peut-être le plus grand, et il n’est possible de l’apprendre de personne, c’est là que réside sa beauté. Cela ne dépend d’aucune technique donc d’aucune autorité. Quand vous apprenez au sujet de vous-même, quand vous vous regardez vous-même, la manière dont vous marchez, comment vous mangez, ce que vous dites, les bavardages, la haine, la jalousie. Si vous êtes conscient de tout cela en vous-même, sans aucun choix, cela fait partie de la méditation.

L’homme, afin d’échapper à ses conflits, a inventé de nombreuses formes de méditation. Celles-ci ont été basées sur le désir, la volonté, et le besoin impérieux de s’accomplir et elles impliquent le conflit et un combat pour arriver. Cet effort conscient, délibéré est toujours à l’intérieur des limites d’un esprit conditionné, et dans ceci il n’y a pas de liberté. Tout effort pour méditer est un déni de la méditation. La méditation est la fin de la pensée. C’est alors seulement qu’il y a une dimension différente qui est au-delà du temps.

« La méditation est le fait pour l’esprit de se vider de toute la pensée, car la pensée et l’émotion dissipent l’énergie. Elles sont répétitives, produisent des activités mécaniques qui sont une part nécessaire de l’existence. Mais elles sont seulement une part, et il n’est pas possible à la pensée et à l’émotion de pénétrer dans l’immensité de la vie. Une approche tout-à-fait différente est nécessaire, pas le chemin de l’habitude, de l’association d’idées et du connu ; on doit être libre de ceux-ci. La méditation est le fait pour l’esprit de se vider du connu. Cela ne peut être fait par la pensée, ou par les motivations cachées de la pensée, ni par le désir sous forme de prière, ou par l’hypnose d’auto-effacement des mots, des images, des espoirs, et des vanités. Tous ceux-ci doivent arriver à leur terme, facilement, sans effort et sans choix, dans la flamme de la conscience ».

Krishnamurti

Lung Ta Zen http://lungtazen.wordpress.com/