La quête de pouvoir
Le pouvoir est le vecteur de la liberté. La quête de pouvoir pour la liberté est légitime si elle est guidée par la sagesse. L’être humain est généralement déraciné dans la société moderne de consommation et de matérialisme. Dès lors, la quête de pouvoir peut être très néfaste dans un monde ou l’être humain est utilisé pour le culte de la possession matérielle.
Les anciennes cultures avaient recours à des rituels qui permettaient de recouvrer un animal tutélaire pour en développer un pouvoir protecteur. Le christianisme a écarté cette possibilité de se transformer en bête dans le souci de voir l’humain évoluer, mais cela a échoué à cause du fait que ce dernier reste bien un animal. On attribue facilement l’image du Christ à un lion en tant que roi protecteur, mais se faire traiter d’animal est généralement mal vu dans un contexte spirituel. Le dragon est chez nous carrément considéré comme étant le diable en personne, alors qu’en Orient il est plutôt vénéré comme Dieu. D’ailleurs le dragon chinois ne crache pas de feu mais de l’eau, synonyme de pluie et de bienfaisance. Ceci dit, ?la bête? est un terme honorable pour tout ce qui concerne la compétition, mais lorsqu’on parle de spiritualité, c’est l’inverse. C’est dommage car nos frères animaux ont beaucoup à nous apprendre.
Lorsque nous reconnaissons notre animalité, nous pouvons développer un véritable pouvoir magique. La pratique du Qi gong des animaux est une voie animiste qui permet de déceler les appartenances à telles ou telles catégories d’animaux pour en développer des avantages. Le tigre est puissant par sa taille et sa capacité musculaire. Le léopard a la capacité de produire une puissance grâce à sa vélocité. Son cœur est comme un moteur. Le son du léopard ressemble à celui d’une Harley Davidson. L’ours est puissant dans sa posture et par sa taille imposante. La grue est puissante par son battement d’aile et son coup de bec. Le serpent est puissant lorsqu’il s’enroule autour de sa proie après avoir usé de sa grande souplesse. Le singe, le cerf, la tortue et bien d’autres animaux sont également pris en exemple après avoir été longuement observé, dans le but de développé des facultés bénéfiques ou thérapeutiques pour le corps humain. Qu’il s’agisse de puissance physique ou spirituelle, l’animal est souvent un conseillé efficace pour la survie humaine.
Cette quête de pouvoir d’un alter-ego animal est très bonne dans la mesure où on s’identifie à un de ces esprits tutélaires dans le but d’évoluer spirituellement. Cette découverte du monde terrestre permet de relativiser avec la réalité du monde telle que nous la voyons et dont croyons qu’elle est la seule possibilité. Ceci est un moyen d’échapper à la souffrance au même titre que la pratique de religion à vocation plus céleste, et cela ne vient pas contredire les belles paroles ou écrits de sagesses religieuses, car les animaux tutélaires sont des esprits de la nature et non des démons.