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Samâdhi

Blog de : Nicolas Chang

A propos du Samâdhi ?

L’état de transe que l’on recherche dans la méditation est compliqué, voire impossible à expliquer avec des mots.

Il existe beaucoup de possibilités en ce qui concerne le changement des fréquences cérébrales ou des états de conscience et il est évidemment très délicat de s’avancer sur ce terrain avec des arguments scientifiques.

Il semble qu’il y ait deux sortes de Samâdhi dans le yoga et que le fait d’être toujours derrière un écran d’ordinateur représenterait peut-être une 3ème sorte de Samâdhi.

Dans tous les cas il y a une notion de bien-être, mais tous ces états ne sont pas forcément positifs.

Le Samâdhi de la sagesse c’est celui où l’on reste lucide tout en étant déconnecté de la fonction de penser. C’est très difficile à atteindre naturellement car par exemple lorsqu’on est hypnotisé par un thérapeute, c’est un peu comme être drogué, alors que le Samâdhi de la sagesse c’est la translucidité qui apparaît à l’intérieur de soi sans que l’on ait changé extérieurement et sans qu’il y ait l’intervention d’un tiers ou d’une substance. On reste un humain avec un ego et des exigences physique et on goûte au plaisir de la vie, mais par contre on n’est plus aussi naïf concernant l’illusion du monde.

Il s’agit en fait de retrouver la sensation de l’enfance, la transparence de l’identité physique ou le simple fait d’être sans forme, sans étiquette, sans rôle à jouer.

Etre véritablement humain c’est ne pas avoir de nom propre. En se sentant ainsi ?rien du tout? on devient enfin libre comme l’air.

Le Samâdhi dont je parle n’est pas celui d’un grand Guru, du Dalaï Lama ou de je ne sais qui, mais de celui du petit enfant qui peut nous révéler combien nous avons pris des airs de sages, de sérieux et comment nous sommes abonnés à des croyances et des illusions parfaitement inutiles.

En jouant le rôle d‘un rien du tout, il est possible de sentir la vraie liberté. Du coup on peut recommencer à juger et même à être coupable s’il le faut, parce qu’on en n’a plus rien à faire. En se disant qu’on est poussière on perd l’importance de sa matière et on peut passer à travers le temps et l’espace sans limite.

Le Samâdhi des Gurus n’est qu’une parure et sert à la manipulation. Le Samâdhi de la sagesse est présent en chacun et peut simplement être reconnu.

Au lieu d’être observateur des pensées comme le prône la méditation conventionnelle, on peut aussi être observateur du silence qui réside au milieu des pensées.