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C'était trop bio pour être vrai

Blog de : Omkar
Hier j'écoutais le "Téléphone Sonne", une émission de France Inter toujours intéressante. Le sujet était l'alimentation "bio". L'émission a montré qu'en France le goût pour l'alimentation bio est loin d'être une mode passagère mais au contraire une véritable lame de fond. De plus en plus les consommateurs sont soucieux de ce qu'ils ont dans leurs assiettes. Les collectivités, telles que les cantines scolaires, sont de plus en plus soucieuses de servir de bons produits. Les AMAP sont en net développement en France et des initiatives voient le jour. Ainsi cette association créée avec pour objectif de réunir des fonds pour l'achat de 10 hectares de terre, qui seront consacrés à l'agriculture biologique. Tout cela est très bien. Seulement voilà Seulement voilà c'était trop bien. J'apprends au cours de l'émission que la commission européenne a revu les critères pour l'obtention du certificat agriculture biologique. Révision à la baisse, forcément.... après enquête, faisons un petit point. Les cahiers des charges nationaux sont supprimés Les cahiers des charges nationaux, prévoyant des mesures plus contraignantes que la législation européenne, sont supprimés. En France il se trouve que c'était le cas du cahier des charges de production animales. Très stupidement, cette nouvelle réglementation, non seulement baisse le niveau de qualité bio, mais interdit de faire mieux ! Un taux de 0.9% d'OGM accepté L'utilisation d'OGM reste interdite en agriculture biologique. Par contre un seuil de contamination a été introduit. Le seuil est fixé à 0.9% alors que lors des débats, parlementaires et partisans de l'agriculture biologique voulaient limiter de seuil au seuil de traçabilité dans les laboratoires, soit 1%. Plus de limite dans les traitements anti-parasitaires Le cahier des charges français pour l’élevage limitait à deux le nombre de traitements par an en antibiotiques et en antiparasites. Comme nous l'avons dit plus haut, ce cahier des charges devient caduc. Le nouveau règlement ne limite plus l’emploi de ces traitements et limite à trois le nombre de traitements antibiotiques. Pire la délai entre l'administration du dernier traitement et la date d'abattage a été réduit de plus de 10 jours. Enfin, en ce qui concerne le poulet, pour lequel tout traitement était interdit, un antibiotique par an sera autorisé, et les traitements antiparasitaires ne sont pas limités. Une bonne occasion de devenir végétarien :-) Toujours est-il que cette nouvelle réglementation européenne est une nette régression, dont la justification reste à éclaircir :-( Plus que jamais, faites attention à ce que vous mettez dans vos assiettes !!