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Le blog de daviddubois

Le bouddhisme est-il égoïste ?

On entend encore aujourd'hui des gens cultivés proclamer que le bouddhisme est une quête égocentrée du bonheur, foncièrement indifférente au sort d'autrui. Et ceci au contraire du christianisme qui enseigne que, sans la charité, rien ne vaut.

Ici c'est transparent, évident et incompréhensible

Dans la source - la vacuité de l'absence -
l'espace essentiel est le grand mystère,
présent depuis des temps sans commencement ;
éternellement, il fait jaillir le grand déploiement.
Il n'y a nul lieu où se cacher en lui,
rien à faire,
nulle qualité particulière ;
pas de recueillement, pas de progrès.
C'est une grande vacuité originelle,
une vaste ouverture plutôt qu'une absence,
sans intérieur ni extérieur,
sans haut ni bas,
sans direction ni destination.
Qui connaît cette réalité imprenable

Pouvoir et spiritualité sont-ils compatibles ?

Le tantrisme - au sens large - propose de guérir le mal par le mal. Mais qu'est-ce que le mal ? Certains parlent de s'éveiller de l'illusion de la séparation au moyen de l'illusion de l'éveil à notre vraie nature, d'autres proposent d'employer les images pour dépasser les images, etc. Mais d'autres, plus audacieux, évoquent la transmutation des émotions par les émotions elles-mêmes, ou encore une alchimie des sens par les sens.

A l'intérieur... l'extérieur !

La maxime" tout est dans tout" est présente en Inde comme dans toutes les pensées prémodernes.

Mais c'est dans le dharma du Bouddha que cette idée saugrenue a connu des développements vertigineux - au sens propre du terme.

Où est le fond ?

"Tout est dans tout"

 

Cette affirmation se retrouve dans presque toutes les pensées traditionnelles.

A la fois vague et frappante, elle s'offre en effet à bien des interprétations - spiritualistes ou matérialistes.

Dans le platonisme, entre mille exemples, Porphyre démontre que 

 

"Toutes choses sont en toutes, mais sur un mode approprié à l'essence de chacune."[1]

 

Plus loin, il en tire les conséquences pour le moi :

 

La mémoire, joyau qui exauce les souhaits ?

Toutes les traditions spirituelles prônent l'oubli du monde et le souvenir de l'être. Mais qu'en est-il de la mémoire au sens ordinaire ? En général, le souvenir banal, tel celui du croissant que j'ai mangé ce matin, est considéré comme un obstacle, au motif que le souvenir est une construction mentale et, partant, une illusion. 

Comment plonger dans l'espace ?

L'espace est au cœur de la non-dualité.

Comment entrer dans l'espace ?

On trouve dans le ?ivaïsme non-dualiste des indications précises. Par exemple dans l'Enseignement secret de ?iva (?ivopani?at) :

La bouche grande ouverte,

Qui se souvient ?

Qui se souvient ? Qui conceptualise ? Abhinavagupta répond clairement : c'est la conscience pure. La pensée est, certes, factice. L'ego est une construction. Mais ces élaborations ne sont possibles que grâce à une intuition de soi comme conscience, laquelle n'est pas un concept. Autrement dit, le souvenir par exemple est la synthèse d'une expérience présente (le souvenir) rapportée à une expérience passée.

Comment aller droit à l'essentiel ?

Méditer, pour quoi faire ?

Pour calmer l'esprit. Une fois apaisé, il verra les choses telles qu'elles sont et les croyances sans fondement se dissiperont. Du coup, moins de souffrances. Telle est le pronostic du Bouddha et de bon nombre d'autres mystiques.

Imaginons l'esprit serein, pareil à une lampe abritée du vent, capable d'illuminer une fresque sans la déformer par sa propre agitation. 

Mais comment voir ? Que faut-il voir exactement ? Et comment ?

Non-dualité : l'obéissance absolue ?

Pourquoi obéissons-nous ?

En particulier, pourquoi obéissons-nous aux injonctions qui vont contre notre conscience ?

On répondra que ce ne sont-là que de petites dissonances dont chacun s'arrange avant de l'oublier devant un rayon de supermarché. Peut-être que nous obéissons seulement dans les cas où notre obéissance n'entraînera pas de grandes souffrances.

Pourquoi pas la voie négative ?

Dans un précédent billet, je me demandais si une voie négative était capable de nous amener à l'expérience de la non-dualité, ou expérience mystique. La voie négative se retrouve dans différentes traditions. Au-delà de ses variantes, elle consiste à analyser, à déconstruire les concepts pour induire un état de conscience sans concept.

Contemplation et travail

Il est encore important de vous avertir que lorsque vous serez dans un emploi qui n'exige pas de vous une attention actuelle et sérieuse à l'extérieur, vous devrez porter une certaine application d'esprit, douce, tranquille, et pleine d'affection envers Dieu présent dans le fond de votre cœur, et donner une pente à votre âme pour se porter dans l'int

Ce rien penser est tout penser

"Le troisième silence se fait en Dieu, quand notre âme toute entière se transforme en lui et goûte pleinement sa douceur ; elle s'y endort comme en un cellier et se tait sans désirer davantage. Elle s'endort elle-même, oubliant la faiblesse de sa condition, puisqu'elle se voit si bien formée en Dieu auquel elle est unie et revêtue de sa lumière, comme un autre Moïse après avoir pénétré dans le brouillard de la montagne, mieux encore comme Saint-Jean après la Cène, quand il inclina sa tête sur le cœur du Seigneur et qu'ensuite il garda le silence sur tout ce qu'il apprit et comprit.

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