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Le blog de daviddubois

Mauvaise foi

La mystique chrétienne recèle des trésors.

La sagesse

L'Ancien Testament contient bien des horreurs. Au point que des Chrétiens ont, d'âge en âge, cru que le Dieu vengeur de l'Ancien ne pouvait pas être le Dieu d'amour de la Nouvelle Alliance. Il y a cependant de beaux morceaux - rares mais intenses - comme ce passage de la Sagesse attribuée au roi Salomon. Il s'agit en réalité d'un texte grec et profondément inspiré par la gnose :

Tout le caché, tout le visible, je l'ai connu.
Car l'artisane de toute chose, la sagesse, m'en a instruit.

Il est en elle un esprit intelligent,
saint,
unique,

Dieu ou vacuité, faut-il choisir ?

La question du rapport du Bouddha avec Dieu revient régulièrement. Certains, - et non des moindres, tel cet humain extraordinaire que fût Raimundo Panikkar - ont soutenu que le Bouddha goûtait bien Dieu. Mais, par respect pour son caractère ineffable il aurait opté pour une pédagogie de la suggestion.

Jetez-le à la poubelle !

Les mystiques de tous les pays et de tous les temps évoquent la perte de soi dans la divinité. C'est le sentiment océanique dont parla Romain Rolland à Sigmund Freud.
Mais la perte de l'ego débouche t-elle toujours sur la félicité ? De même que l'on peut se demander si les messieurs hyperamnésiques de ces documentaires sont heureux, on peut s'interroger sur la valeur de la perte de l'ego.

Le silence éloquent

"La parole de Dieu immédiate n'est autre que l'expression de son Verbe dans l'âme, parole substantielle, qui n'a aucun son ni articulation, parole vivifiante et opérante, selon qu'il est écrit : Il a parlé et tout a été fait, parole qui n'est jamais un moment muette ni infructueuse, parole qui ne cesse jamais dans le centre de l'âme lorsqu'il est disposé pour cela, et qui s'en retourne aussi pure à son principe qu'elle est sortie, parole où il n'y a jamais eu de méprise, parole qui fait que Jésus-Christ devient la vie de l'âme, puisqu'elle n'est

La transparence parfaite

Suite de l'enseignement du paysan bouddhiste Kuddâla :

"Mais cette extraordinaire

Conscience non duelle

N'est pas non plus une expérience neutre ![1]

Immaculée,

Sans nul baratin[2],

On dirait l'espace. 27

 

Affranchie de la cage des concepts

La (conscience) non duelle, inconcevable, est suprême.

Grâce au procédé alchimique de la (conscience) non duelle

Les (substances ordinaires) faites de bois, de pierre et de boue 28

 

Deviennent le visage de la divinité.

L'absolu, on peut rien en faire

Selon le Vedânta, l'absolu ne peut être réalisé par aucune pratique. La seule "pratique" consiste à écouter, à méditer et à comprendre la connaissance de l'absolu transmise depuis toujours.

Voici un extrait d'un petit traité de Vedânta, sans douté composé après le XVe siècle. Attribué à Shankara, il résume bien sa pensée sur ce point :

 

"Nous comprenons[1] que l'action

Ne réalise rien de permanent.

A quoi bon l'action

Pour qui aspire à la vérité absolue

Et désire un fruit qui ne passe pas ?

 

L'éveil, une maladie ?

Un psychiatre de la Pitié-Salpêtrière (Paris) raconte sa rencontre avec un patient qui "ne pensait à rien", ce qui l'amena à remettre en question ce préjugé commun selon lequel "toute conscience est conscience de quelque chose". Certains "malades" sont-ils des "éveillés" ?

PS : notre ami du Mystère d'être nous fait partager cet autre document. L'éveil, une forme d'hypermnésie ?

Rien que de l'imaginaire

"De fait, un vase ne se dit jamais "je suis né".
En revanche, celui qui voit
Ce (vase se dit qu'il a été produit).
Dès lors, ce discours (sur la production des choses) est faux.
Même les êtres conscients
Ne savent pas qu'ils naissent
Au moment même où ils naissent
Et du simple fait qu'ils sont nés !
Par conséquent, l'idée d'une distinction
Entre ce qui est conscient et ce qui ne l'est pas
Est fausse."

Chroniques du Soi (Âtma-purâna) de Shankarânanda (c. XIIIe siècle ?)

Retourne la flèche de ton attention

Où est le loup ? - chasse près du lac de Khögöl, MongolieOù est le loup ? - chasse près du lac de Khögöl, MongolieC'est une étrange cécité de l'intelligence humaine qu'elle ne puisse vérifier ce sans quoi elle ne peut connaître ni voir. Il en va comme de l'œil : quand il s'applique à distinguer la multiplicité des couleurs, il ne prête pas attention

Reconnaissance

"Nos peines et nos tristesses viennent de ce que nous cherchons les choses où elles abondent, tandis que nous fuyons celles qui renferment la joie et la vie. Ainsi sommes-nous les artisans de nos propres misères. Oui, nos désirs sont nos bourreaux.

Cependant, la fin de tous nos désirs sont la jouissance et le repos. Les mondains eux-mêmes ne cherchent pas autre chose ; ils travaillent dans la jeunesse pour se reposer dans la vieillesse et l'on plaint comme malheureux ceux qui sont toujours dans le travail et ne se reposent jamais.

Guérir le mal par le mal

Tous les actes épouvantables

Qui emprisonnent les êtres

Sont les moyens habiles

Par lesquels ils sont délivrés de la prison du devenir douloureux.

 

Du réel comme méthode (Tattvayukti)

 

 

Ce qui abaisse les êtres

Est cela même qui les élève, dit-on.

Ce qui emprisonne parce que cela n'est pas compris,

Cela même délivre une fois compris.

 

Du corps comme méthode (Kulayukti)

 

 

La conscience ordinaire : une méthode pas ordinaire

kuddalakuddalaSeconde livraison du vénérable Kuddâla, ce paysan (?) pas comme les autres, avec une nouvelle mouture du début :



Instructions à propos d'une inconcevable méthode

 

Je m'incline devant l'omniprésente[1],

La (conscience[2]) non duelle[3], inconcevable[4],

Que seule peut enfanter[5]

La fine fleur de la sagesse[6].

La vache qui pleure

Ajahn Brahm est une personnalité du bouddhisme occidental. The cow that cried est l’une des histoires racontées dans son livre Who Ordered This Truckload of Dung ? (Wisdom Publications, 2005). La Rédaction
[Cet article est publié dans Les cahiers antispécistes]

J’étais arrivé tôt à mon cours de méditation dans une prison à sécurité minimale. Un criminel que je n’avais encore jamais vu attendait pour me parler. C’était un géant,

Le non duel

Mahasiddha, monastère de Hemis, LadakhMahasiddha, monastère de Hemis, LadakhJe m'incline devant l'omniprésent[1],

Le non duel[2], l'inconcevable[3],

Que seul peut enfanter[4]

La fine fleur de la sagesse[5].

A présent, je le mets par écrit convenablement,

Tel que je l'ai reçu du vénérable Bhadra[6]. 1

Comme un espace sans limite


L'espace contient l'univers.
L'univers ne peut contenir l'espace.
Comme l'espace, la conscience est illimitée.
Ce dont on a conscience, comme l'univers, est limité.
Rien ne peut emprisonner l'espace.
De même, rien ne peut emprisonner cette conscience,
Car elle imprègne (tout ce qui pourrait l'emprisonner).

L'Éveil de la conscience (Jnânasambodha)

Goûter l'intervalle

Mandala de Hevajra, monastère près de Leh, Ladakh 2008Mandala de Hevajra, monastère près de Leh, Ladakh 2008La brève explication de la Doctrine

La brève explication de la Doctrine (Laghuv?kyav?tti) est un petit texte (18 stances) attribué à ?a?kara. Mais ce titre et cet auteur sont sans doute des ajouts postérieurs à sa rédaction. Le contenu s'apparente

Jouer toute la gamme du "je"

Abdennour Bidar a écrit un ouvrage remarquable dans lequel il essaie de nous faire découvrir la philosophie de Mohammed Iqbal, philosophe et poète musulman de culture indienne.
Avec lui, Dieu devient un symbole de l'ego parfait. Il a des paroles qui consonnent admirablement avec celles d'Abhinavagupta :

"Chaque atome d'énergie divine, quelque inférieure que soit sa place dans

L'idée d'ignorance est due... à l'ignorance !

Sureshvara est peut être le maître le plus radical de la non dualité védântique. Plus qu'aucun autre, il a su préserver le caractère originel de la non dualité comme maïeutique. Avec lui, point de système métaphysique de la non dualité, mais seulement des dialogues haletants qui ne se lassent jamais de renvoyer le lecteur vers la conscience. Il demeure pourtant un auteur quasiment inconnu,

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