Peut-on être victime de ses disciples ?
"Quand le disciple est prêt, le maître arrive", entend t-on. Il faudrait plutôt dire : "Quand le disciple veut un maître, il prend le premier venu".
De même, en effet, que l'appétit rend l'objet appétissant, plutôt que l'inverse, de même, le désir-de-maître crée le maître. Nous prenons nos désirs pour des maîtres. Et de même, bien entendu, pour le vrai, le bon, le beau et tutti quanti.